Je
voudrais d’abord remercier chaleureusement Monsieur Habib et Monsieur Silvera
et à travers eux, vous tous, pour avoir organisé cette cérémonie en hommage aux
victimes des odieux attentats des 7, 8 et 9 janvier dernier. Les remercier
aussi pour m’avoir invitée à y participer. Croyez que j’y suis très sensible. Comment ne
pas être bouleversés par ces hommes et ces femmes, tués parce qu’ils étaient
humoristes, juifs, policiers dans l’exercice de leur fonction ou simplement là,
au mauvais endroit au mauvais moment ?
C’est
notre devoir à tous, « que l’on croit au ciel ou que l’on n’y croit
pas », comme dit le poète, de nous dresser contre de tels actes criminels
et antisémites de surcroît perpétrés au nom de l’Islam que l’on tente de
souiller.
Le
terrorisme fonctionne par amalgame, au nom d’une prétendue responsabilité
collective. Mais au bout du compte, il ne tue que des innocents.
Je me
félicite que notre peuple se soit immédiatement et massivement dressé pour dire
à la fois son indignation face à de tels actes et son refus de la terreur.
Comment
comprendre une telle situation dans un pays comme le nôtre ? Un pays laïc
et si profondément républicain qui pendant des siècles s’est attaché à
réunir dans une même communauté nationale languedociens, bretons, alsaciens,
juifs, musulmans, catholiques, protestants, immigrés de toutes origines… Notre
ville en est une belle illustration.
Comment
comprendre que dans ce pays, des personnes soient visées en fonction de leurs
origines ou de leur religion ? C’est au-delà de la compréhension, au-delà
de la raison, au-delà de l’acceptable.
Monsieur
le Préfet, Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames et
Messieurs, chers nanterriennes et nanterriens, soyez assurés, par-delà
l’émotion profonde qui nous travers tous, de la détermination de votre députée
à garder la ligne qu’elle s’est toujours fixée –y compris quand elle était
maire de cette ville– à savoir le refus de dresser nos concitoyens les uns contre
les autres quel qu’en soit le prétexte, qu’il s’agisse de leurs origines, de
leur croyance ou de leurs opinions.
Soyez sûrs
que je continuerai à agir de toutes mes forces pour enseigner et défendre –dans
nos propos comme dans nos actes– la Liberté, dans le respect des différences,
la Laïcité et la Fraternité qui sont l’essence même de l’humanité.
Pour
conclure et sans allonger trop mon propos, je crois que nous devons tous nous
poser la question de savoir comment certains des enfants de ce pays peuvent en
arriver là car, tous sans exception, naissent innocents.
A méditer...
Jacqueline Fraysse, Députée des Hauts-de-Seine
Jacqueline Fraysse, Députée des Hauts-de-Seine
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