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mercredi 19 septembre 2012

Le jeûne de Guédalia

Guédalia (assassiné en 3339, soit 422 avant l’ère commune) fut le dernier dirigeant juif de Judée, après la destruction du premier Temple par les armées de Nabuchodonosor.

C’était un homme bon et sage, qui jeta les fondations d’une économie prospère et saine. De nombreux Juifs qui avaient quitté la Terre Sainte rentrèrent au pays lorsqu’ils sentirent un frémissement de vie dans la région.

Parmi eux, il y avait un certain Yichmaël, un descendant de la maison royale de Tsidkiyahou, le dernier roi de Judée. Jaloux du succès de Guédalia, il décida de l’assassiner. Guédalia refusa de prêter attention aux avertissements de ses proches et invita généreusement Yichmaël à participer à la cérémonie qu’il organisait en l’honneur de Roch Hachana. C’est ce moment-là que choisit Yichmaël pour assassiner Guédalia et massacrer une grande partie de l’assemblée. L’assassinat de Guédalia, qui marque la fin de l’indépendance juive, est commémoré chaque année par un jeûne qui a lieu le lendemain de Roch Hachana. Concrètement :



  • Les adultes en bonne santé – à partir de l’âge de bar et bat mitsva – s’abstiennent de manger et de boire depuis l’aube jusqu’à la tombée de la nuit. 
  • Les femmes enceintes et qui allaitent ne jeûnent pas. Un malade doit consulter un rabbin. Ceux qui sont dispensés de jeûne, comme les malades et les enfants, ne devraient pas consommer de douceurs en ce jour. Un jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est accessible, attendant notre repentir
  • Il est permis de se lever avant le début du jeûne pour manger quelque chose, à condition d’avoir eu l’intention de le faire avant d’aller dormir. 
  • Au cours de la prière du matin, nous récitons les prières spéciales de seli’hot relatives à ce jour. 
  • La Torah est lue lors de l’office du matin et de celui de l’après-midi. La lecture – qui est la même pour ces deux offices – est Exode 32,11-14 et 34,1-10, et évoque comment, après l’incident du Veau d’Or, Moïse a intercédé auprès de D.ieu en faveur des Israélites jusqu’à obtenir Son pardon pour eux. Après la lecture de l’après-midi, la Haftarah des jours de jeûne est lue (Isaïe 55,6 à 58,8). 
  • Au cours de la Amidah de l’après-midi, tous ceux qui jeûnent ajoutent un petit passage, aneinou, dans la bénédiction Chéma koleinou. 
  • Si le lendemain de Roch Hachana tombe un Chabbat, le jeûne est repoussé au dimanche. 

S’abstenir de manger et de boire est l’aspect superficiel d’un jour de jeûne. À un degré plus profond, un jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est accessible, attendant notre repentir. Nos Sages ont enseigné : “Toute génération au sein de laquelle le Temple n’a pas été reconstruit, c’est comme si le Temple avait été détruit en son temps.” Un jour de jeûne n’est pas seulement un jour triste, c’est un jour lors duquel nous sommes investis du pouvoir de réparer la cause de cette destruction, afin que notre exil s’achève et que nous entrions dans l’ère messianique, puisse-t-elle advenir très prochainement.

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