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mardi 18 février 2014

Vision De La Paracha

Paracha Vayakhel

Exode 35, 1 - 38, 20



La construction du Sanctuaire décrite dans la sidra de la semaine Vayakel, mettait à contribution chacun selon son coeur. Mais les Juifs étaient si généreux pour les donations y relatives que les matériaux offerts (de 13 ou 15 sortes selon les avis) dépassèrent les quantités requises pour la construction du Sanctuaire, au point que Moché intervint pour modérer l'engouement. Hommes, femmes et enfants pouvaient participer, mais une fois de plus, les femmes furent les premières à vouloir contribuer dans la sainteté et apporter ce qu'elles avaient de plus précieux, ces mêmes femmes qui refusèrent de donner leurs bijoux pour la construction du veau d'or.

Lorsqu'elles souhaitèrent faire don de leurs miroirs de bronze, Rachi (sur Chemot, 38, 8) explique que Moché hésitait à accepter une telle donation, dans la mesure où un miroir est fait pour assouvir le mauvais penchant (porté sur l'apparence et l'accessoire). Moché ne concevait pas que de tels objets puissent servir pour la sainteté. Et Rachi de rapporter que H' dut s'adresser à Moché pour qu'il accepte ces miroirs, qui « Me sont chers plus que tous les autres objets ». Oui, les femmes s'en servaient pour une sainte intention, sanctifiant ainsi les miroir eux-mêmes : elles les utilisaient pour se faire belles malgré le travail éreintant de l'exil égyptien, de sorte à plaire à leur mari et ainsi avoir des enfants en dépit des efforts que cela représente dans leur contexte, et instaurer la paix au sein du couple.
Les miroirs, font partie de ce que l'on pourrait appeler Klipat Noga'. La Klipa (« écorce ») désigne le domaine étranger à la sainteté, et se rapporte à ce qui lui fait écran, à l'instar d'une écorce qui recouvre le fruit. Malgré tout, il existe une catégorie de Klipa, la Klipat Noga' (l'écorce neutre), qui conserve une possibilité d'élévation vers la sainteté. Tout dépend alors de l'usage qu'on en a. En faisant un saint usage de leurs miroirs, les femmes en ont littéralement élevé la nature, au même titre que le prélèvement de la peau d'un animal pur pour en confectionner un parchemin de mézouza ou de téfilines. Voilà ce qui rendait pour H' ces miroirs si précieux.

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